Uchronie
C'est le jour du son, et le son du jour. Je sors de chez la Princesse Titine de Montreuil.
Elle m'a demandé, après notre séance :
- T'as pas de connerie perso à enregistrer, aujourd'hui ?
Pour pas la décevoir (elle y prend goût !), j'ai sorti de mon sac à main le parpaing que je lis en ce moment... ça.
Ca pèse une tonne, j'ai une épaule qui s'est affaissée de 10 centimètres, mais j'adore, au point d'avoir raté deux fois ma station de métro cet aprèm.
Apparemment, les critiques anglo-saxonnes sont mauvaises, mais moi qui trouvais le garçon très en baisse ces dernières années, je prends mon pied. C'est peut-être le sujet qui me botte particulièrement.
Voyage dans le temps.
Si je change un truc en 1958, même infime, quelles sont les conséquences en 2012 ?
Et si je change un truc énorme, en l'occurence, l'assassinat de JFK, il se passe quoi pour le monde ?
Et puis crotte, il sait raconter des histoires, Monsieur King. C'est d'ailleurs grâce à lui que je lis en anglais.
Vers les 30 ans, j'avais peur de perdre ma capacité à causer le rosbif (très imparfaitement, comme vous pouvez l'entendre, mais couramment tout de même). J'ai donc décidé de lire en anglais et demandé à un vendeur de la FNAC quel était le roman le plus haletant et "impossible à poser" qu'il avait lu récemment.
Firestarter, qu'il m'a répondu.
Banco. J'ai pris le bouquin et même si quelques mots m'échappaient à chaque page, j'ai été tant agrippée au colback que je n'ai pas pu arrêter.
J'ai lu tous les King parus en anglais, et puis je me suis aventurée sur d'autres auteurs. Plus tu lis, plus tu sais lire.
Aujourd'hui, je lis aussi bien en anglais qu'en français. Merci tonton Stéphène !
Alors, qu'est-ce que je raconte dans mon broken english.
Un bout du chapître 7, où le héros, un prof d'anglais solitaire d'une petite ville du Maine, propulsé en 1958, mais je ne vous dirai pas comment, décide de prendre des notes sur son séjour dans le passé et se demande comment procéder.
"Dans ma vie de prof, j'avais coutume d'insister sur la simplicité. Fiction ou non, il n'y a qu'une question et qu'une réponse. Qu'est-ce qui s'est passé ? demande le lecteur. Voilà ce qui s'est passé, répond l'écrivain. Ca... et ça... et ça aussi. Rester simple, c'est la seule façon d'arriver à ses fins.
Alors je vais essayer, bien qu'il faille que vous gardiez à l'esprit qu'à Derry*, la réalité est une fine couche de glace sur un lac d'eaux sombres et profondes. Mais bon :
Qu'est-ce qui s'est passé ?
Ca. Et ça. Et ça aussi."
* Derry est la ville maléfique où se déroule l'action. La même que dans un roman précédent "IT".
PS. En cherchant des photos de tonton Stéphène sur gougueule, j'apprends qu'il vote Démocrate. J'en suis fort aise... t'as vu la tronche du candidat Républicain ??? Mais c'est une autre histoire.