L'ASSE

Publié le par CHOU

Ma lutte ne connaît pas de trêve.
Mon combat contre les noirceurs de l'obscurantisme et les niches de vacuité culturelle donne un sens à ma vie.

Je brandis le flambeau de la connaissance, éclairant tour à tour les culs de basse fosse de l'ingnorance, quand d'autres assènent à un public crédule des vérités en carton pâte feuilleté.

Laissez-moi vous narrer ma dernière découverte.

La scène se passe à Saint-Etienne.

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Une famille modeste et nombreuse réunie autour d'une table dressée pour la communion de Kevin, le petit dernier. Il recevra une montre et une gourmette qu'il revendra en cours d'année pour s'acheter une barrette de shit, on s'emmerde ferme à Saint-Etienne.

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Mais on se fout de Kevin, portons notre regard sur l'homme rude et buriné qui trône à la place d'honneur : le grand-père. Un taiseux. Plus que taiseux d'ailleurs, puisqu'on n'a plus entendu le son de sa voix depuis le 12 mai 1976, date à laquelle l'ASSE fut battue 1 à 0 par le Bayern lors de la ligue des champions en Ecosse.

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L'émotion fut si forte pour le brave homme qu'il eut soudain conscience de vivre là le summum de son existence. Après cet évènement magistral, il n'y avait plus rien à dire, et il ne dit plus rien.

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A ses côtés, Fanchon, sa femme. Ses seins trop lourds, chargés d'amour, ne portent pas le nom d'Abba. C'est elle qui s'exprime depuis 1976 à la place de son époux, dont elle sait et sent le moindre désir, le moindre durillon et le moindre pet de travers.

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Elle l'aime, son aphasique. Elle partage sa couche confiance depuis tant d'années, dans la chambrette un peu frisquette dont les murs sont tapissés de portraits de Rocheteau, Larqué, Janvion et Herbin. Beckenbauer aussi, pour y lancer des fléchettes.

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Elle sait et comprend l'absolue dévotion du patriarche pour cette équipe locale et mythique et le sentiment qu'il a enraciné au coeur de faire partie intégrante de ce 11 légendaire.

C'est pourquoi, chaque fois qu'elle prend la parole à la place du grand-père pour exprimer un quelconque desiderata, elle commence sa phrase par :

Papy, qu'est des Verts...

Comment cette particularité familiale dériva et finit en "Pas piqué des vers", on l'ignore. Et ce n'est pas l'allumé de Vegas, l'embrumée des bains de vapeur, l'amoureux des tubercules et la maîtresse d'école de Ploucville qui oseront me porter la contradiction, ventregris !

 

 

Publié dans Cachalotié

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L
<br /> C'et tout toi, ça !!!<br />
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L
<br /> C'est recherché vraiment... et on rit parce qu'en plus tu trouves !<br />
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C
<br /> <br /> Attends, j'en ai une autre sous le coude !!!<br /> <br /> <br /> <br />
P
<br /> Aïe, la culture en vidéo, elle pique un peu les yeux !<br />
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C
<br /> <br /> T'aimes pas le vert ??? <br /> <br /> <br /> <br />
L
<br /> Ayet, j'ai chuté !<br />
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C
<br /> <br /> Et de fort belle manière, ma foi, malgré les inexactitudes historiques flagrantes !<br /> <br /> <br /> <br />
N
<br /> Je ris -z-et j'adore! Mais les hannetons, alors? Hein?<br />
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C
<br /> <br /> C'est une autre histoire...<br /> <br /> <br /> <br />