Qui perd perd
Il était cinq heures du matin
On avançait dans les marais
Couverts de brume
J'avais mon fusil dans les mains
Un passereau prenait au loin
De l'altitude
Les chiens pressés marchaient devant
Dans les roseaux
Par dessus l'étang
Soudain j'ai vu
Passer les oies sauvages
Elles s'en allaient
Vers le midi
La Méditerranée
Ah ! Michel Delpech... quelle inspiration pour ce petit Cachalotié dont je vous laisse deviner l'issue. Vous m'avez dégoutée en trouvant immédiatement le précédent !
Le chasseur décide de s'aventurer sur l'étang. Il monte dans une barque avec son matos : fusil, Cacahouète son espagnol breton, appeau spécial oies sauvâââges, gibecière, cartouchière, sandwich sec-beurre, kil de rouge...
Soudain, à la vue d'un batracien folâtre qui bondit de nénuphar en nénuphar, Cacahouète prend vapeur et saute de la barque, la faisant tanguer dangereusement. Tous le matos de chasse tombe à la baille sauf un élément.
Le pauvre chasseur.........
Edit.
Je vois que vous séchez lamentablement. Je rajoute un bout :
Le pauvre chasseur n'a plus que...
Bravo Solange !!! T'es trop forte !
Le pauvre chasseur n'a plus que l'appeau sur les eaux.
A ce propos, cherchant une illustration à l'article, je suis tombée sur le blog "Emotion, chasse et pêche" que je fréquente extrêmement rarement, il faut bien le dire... le 25 septembre 2008, on pouvait y lire le post suivant, extrêmement éducatif :
Voici l’histoire réelle (…) d’une expression connue de tous, mais très souvent mal orthographiée. L’histoire est malheureusement inconnue de beaucoup, aussi, après de longues recherches, je vous la livre un peu écourtée, mais bien réelle.
Par un beau jour d’automne 1820, le duc de Mirnouf, passionné par la chasse, mais frustré par le maigre gibier qu’il ramenait de ses pérégrinations forestières, imagina qu’il devait être possible de fabriquer un outil apte à lui faciliter la tâche et rendre plus plaisante sa traque des animaux.
Il convoqua tous les artisans de la contrée pour mettre au concours la concrétisation de cette idée et leur laissa deux mois pour fabriquer le plus inventif et le plus efficace des appareils.
À peine une semaine plus tard, un marchand du nom de Martin Écouille se présenta au château clamant à qui veut l’ entendre qu’il possédait ce dont le duc rêvait. Il obtint sans peine une audience auprès du noble seigneur et s’empressa de lui faire la démonstration de sa merveille.
Devant une assemblée dubitative mais curieuse, il sortit de sa poche un minuscule sifflet (un appeau) et le porta à la bouche pour produire un son strident qui aussitôt imposa le silence parmi les personnes présentes.
Quelques secondes plus tard, des dizaines d’oiseaux de toutes sortes s’étaient approchés et virevoltaient autour de lui, comme attirés et charmés par cette étrange mélodie.
Le duc imagina sans peine le profit qu’il pouvait tirer d’un tel accessoire lors de ses futures chasses.
Il s’éclaircit la gorge et ne prononça qu’une seule phrase : « Combien cela va-t-il me couter? »
Martin Écouille, sûr de lui, répondit qu’il accepterait de se séparer de son objet en échange de la moitié de la fortune de son interlocuteur.
Cette requête fit sourire l’assemblée, mais le duc garda tout son sérieux et accepta la transaction. La nouvelle fit grand bruit et se répandit vite bien au-delà des limites du duché. Un marchand avait vendu un sifflet pour une somme astronomique au Duc qui en paya le coût sans broncher.
On ne sait plus aujourd’hui ce que le marchand est devenu par la suite et l’objet n’a hélas pas survécu aux années, mais cette anecdote a subsisté dans la langue française pour qualifier les objets hors de prix : « Ça coute l’appeau d’Écouille ».
Un peu de culture ne peut pas faire de mal.