Heidegger au Congo, Aubenas au boulot
Dans l'espoir fou de séduire Charles-Hédiard, je me cultive...
Mais j'ai surtout lu le livre de Florence Aubenas.
Ce n'est certes pas la première fois qu'un journaliste entreprend d'infiltrer la vraie vie des "gens d'en bas", je me souviens d'un allemand déguisé en turc il y a quelques années. Mais contrairement à beaucoup de détracteurs, je ne vois rien à redire à la méthode. Il faut savoir de quoi on parle.
Elle sait, puisqu'elle a vécu pendant six mois sur le terrain. Elle s'est installée à Caen dans une chambre meublée, s'est inscrite au Pôle emploi avec un baccalauréat pour seul bagage et a tenté de travailler, de survivre.
C'est glaçant.
Je suis plus proche du bas que du haut de l'échelle, mais je ne pensais pas qu'existe encore cette espèce de lumpen-prolétariat qui a abandonné tout espoir,
qui préfère se faire arracher toutes les dents et porter un dentier sécu car il n'a pas de quoi aller chez le dentiste,
qui accepte tout travail sous-payé pour manger, en précisant qu'il veut bien toucher moins que le smic,
qui ne vote plus, à quoi ça sert ?
qui se serre les coudes mais fait preuve parfois d'une épouvantable cruauté,
qui ne voit pas la différence avec ou sans la crise, puisqu'il est "aux nouilles" depuis toujours...
C'est aujourd'hui, c'est dans notre beau pays de France.
Mais j'ai surtout lu le livre de Florence Aubenas.
Ce n'est certes pas la première fois qu'un journaliste entreprend d'infiltrer la vraie vie des "gens d'en bas", je me souviens d'un allemand déguisé en turc il y a quelques années. Mais contrairement à beaucoup de détracteurs, je ne vois rien à redire à la méthode. Il faut savoir de quoi on parle.
Elle sait, puisqu'elle a vécu pendant six mois sur le terrain. Elle s'est installée à Caen dans une chambre meublée, s'est inscrite au Pôle emploi avec un baccalauréat pour seul bagage et a tenté de travailler, de survivre.
C'est glaçant.
Je suis plus proche du bas que du haut de l'échelle, mais je ne pensais pas qu'existe encore cette espèce de lumpen-prolétariat qui a abandonné tout espoir,
qui préfère se faire arracher toutes les dents et porter un dentier sécu car il n'a pas de quoi aller chez le dentiste,
qui accepte tout travail sous-payé pour manger, en précisant qu'il veut bien toucher moins que le smic,
qui ne vote plus, à quoi ça sert ?
qui se serre les coudes mais fait preuve parfois d'une épouvantable cruauté,
qui ne voit pas la différence avec ou sans la crise, puisqu'il est "aux nouilles" depuis toujours...
C'est aujourd'hui, c'est dans notre beau pays de France.
Le quai de Ouistreham - Editions de l'Olivier