Déballer le sac à main

Publié le par PRISE DE CHOU

C'est comment un homme qui souffre ?

Les filles, je sais. Elles déballent leur sac à main, leur sac à larmes, avec les copines. Elles larguent tout pendant des heures dans des oreilles compatissantes. Les mots d'encouragement ne servent pas à grand chose, c'est le déballage qui aide. On balance tout sur la table, les babioles et la tripe fumante. Ca aide.

Faut surtout pas garder pour soi, pas s'enfermer dans une solitude mortifère, faut parler, pleurer, sans honte, sans limites... déballer le sac à main.

Mais les hommes, on leur a appris autrement. Pas pleurer, stoïque, spartiate, pas se laisser submerger par des émotions si peu viriles.

Ils font quoi les hommes qui souffrent ? Ils se saoulent la gueule et cherchent la cogne pour évacuer le malheur ? Ils sautent en parachute, à l'élastique, la voisine du 3ème ?

Est-ce qu'ils s'en rajoutent en écoutant des chansons qui font du mal ? Est-ce qu'ils regardent leurs larmes couler devant un miroir ? Est-ce qu'ils cherchent des parfums dans des vêtements oubliés ?

Ils font peut-être de la varappe avec des potes.

Je ne suis pas super fan de Rammstein, et la langue allemande est peut-être simplement assez caricaturale de l'idée que je me fais de la virilité triomphante (ou défaite en l'occurrence), mais j'aime bien leurs clips.

 


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C
Je ne sais pas si les femmes sont à l'origine du phénomène. Je n'en suis pas convaincu, à vrai dire.
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C
Bonsoir Môssieur Chandelin !<br /> Merci pour ton commentaire, assez juste et révélateur de ce qui se trame dans la tête des hommes, finalement soumis à l'éducation que les femmes leur ont donnée (jadis !)...
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C
Bonjour Maâme Prise de chou,<br /> Je viens de découvrir ton blog.<br /> <br /> Si je n'ai pas compris un traître mot du clip (hum koff, l'allemand et moi, c'est kolossale incompréhension), je peux toujours me risquer à un semblant de réponse généraliste à la question de départ.<br /> <br /> Un homme qui souffre intensément, parfois, ça implose dans un silence assourdissant. Après, de ce qui ressort de son éducation, selon la dose virilo-couillue reçue, il a différentes manières d'extérioriser, ou non, le poison avec quoi il a tendance à (sur)vivre.<br /> Bien des larmes masculines sont secrètes. C'est idiot, et c'est même handicapant. Enfin, je pense.<br /> <br /> 'Faut dire que la condition masculine ne semble pas toujours avoir un vocabulaire très nuancé : sensibilité et sensiblerie, même combat. C'est un truc de filles, quoi. Grumph.<br /> <br /> Un homme qui (1) laisse aller ses larmes spontanément (2) dans les bras d'une femme, ne doit pas être très courant. Ca implique, à mon sens, une certaine maturité intellectuelle, voire accepter l'idée de reconnaître qu'il a une part de féminité qu'il accepte.<br /> <br /> Ca implique aussi, je pense, un détachement avec l'inconscient masculin qui consiste à retenir sa tristesse. Je dis ça d'autant plus facilement, que je n'ai pas eu de père qui m'a bourré le crâne de démonstration débilo-virile du genre "un homme, ça pleure pas", et autres tirades de complexés ras-des-paquerettes.<br /> Pourtant, les démonstrations de tristesse ne me viennent pas spontanément, même quand c'est intense. M'enfin, j'ai la chance d'avoir une certaine aisance avec la langue française, j'ai encore la capacité d'aligner des mots pour faire des phrases afin d'exprimer un ressenti, ce qui n'est pas donné à tous les mecs. Enfin, d'après ce que j'ai pu constater dans mon entourage.<br /> <br /> Un exemple très concret. Si je prends le cas d'un de mes amis, plutôt sensible et très cultivé, à l'aise avec les mots, il est en mesure de parler d'un vécu difficile.<br /> Si je prends le cas d'un autre ami, technicien pur et dur, très généreux, le coeur sur la main, mais avec un vocabulaire, disons, pas toujours très étoffé, mal à l'aise avec l'orthographe, il aura tendance à retenir et faire sa traversée du désert seul dans son coin. Il pourra en parler avec d'autres hommes, mais ce sera un peu superficiel, vite éludé et, quand le moment approche de la douleur presque mise à nue, il recouvre tout. Et pourtant, il possède une sensibilité féminine. Bref, il souffre gentiment en silence sous une carapace (sociale) virile.<br /> <br /> Je ne prétends pas que ces deux cas sont à généraliser. Mais je pense sincèrement que l'accès à la parole permet une plus grande évasion possible du carcan inconscient qui enferme l'homme dans le non-formulé. J'ai déjà vu cela se répéter avec d'autres hommes.<br /> <br /> <br /> Ou alors, pour faire venir spontanément des larmes à un homme, il faut quelque chose de viscéral mais en-dehors du contexte sentimental, genre perdre son billet de loto gagnant avant d'empocher les biftons ; là, c'est trop fort, il chialerait à gros bouillon même dans les douches bondées d'un harem ;-)<br /> <br /> Humbon, le commentaire est un peu long. Un homme qui parle beaucoup, ça doit être aussi chiant qu'une femme au téléphone (aïeheuu, pas la tête, pas la tête).
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C
Vivement juillet alors ! On va bien rigoler, c'est sûr !
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C
Chou, ça sert toujours les bisous et moi j'adore les bisous et qu'on me prenne dans ses bras et qu'on me serre fort...<br /> Je sais aussi trouver les mots et les gestes pour un homme qui souffre. Et puis... j'ai le rire qui tue ! Je ne reste pas triste longtemps, ni fâchée d'ailleurs. La vie est trop courte pour user, gaspiller, dépenser son énergie sur des futilités.<br /> Kiss 4 U Chou
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P
<br /> J'ai très envie d'entendre ton rire qui tue ! Et je te saute dessus et te prends dans mes bras (en tout bien tout honneur, soyons claire) en juillet !<br /> <br /> <br />