Tulle a dit, bouffi !
Tulle, unique objet érotique et gênant
Tulle, à qui vient ton pied de branler son amant
Tulle qui t'a vu paître et que ton cul adore
Tulle enfin là c'est fait, il est grand temps de clore...
STOP. Terminé !!!
A pu Tulle. J'ai pas dit a pustule, c'est pas pareil.
J'ai passé quelques jours trop brefs west coast.
On a pris des bains de mer. Elle était agitée, puis moutonnée, puis plus calme, mais toujours fraîche et revigorante. Un bonheur !
Une soirée chez Facebeach, dont il faudra que je cause, parce que c'est pas ma came, mais elle n'est pas mal du tout quand même, finalement...
Le lendemain, la tronche comme un compteur à gaz, on se lève à 6h00 (ou 6h30 pour certains...) et hop, nach Saint Armel pour la meilleure broc de l'automne sur la presqu'île. Du soleil, du monde, de la rigolade, de la fatigue mais de la rigolade et plein de ventes de belles beautés à 50 centimes, et plein de sacatartes, de coussins et de chapeaux vendus aussi.
C'est là que je me suis rendue compte que j'étais une pathétique commerciale. J'essaye de trouver un chapeau qui va à la dame à qui je le vends. J'espère la rendre plus belle, plus chic, plus classe ou plus funky. Si ça ne marche pas, je dis non, j'ai pas le chapeau qui vous ira au mieux, je suis désolée.
Et puis Facebeach débarque, elle se colle un chapeau sur la tête, ça lui va, bien qu'elle le place n'importe comment. Elle harangue la foule, elle vante les mérites des produits maison (sans le moindre intéressement, je précise) et les ventes décollent... j'ai peine à suivre.
Me voilà avec des contacts qui adoooorent mon travail, qui souhaitent que je fasse une expo-vente début décembre, qui me laissent leurs coordonnées, qui s'étonnent que je n'aie pas de site internet !
Je suis toujours épatée par ceux et celles qui savent vendre. Moi, je produis. Après, c'est plus difficile. Jamais je ne vendrais un chapeau à une gonzesse à qui il ne va pas. Je crois que j'aurais honte...
Je me rappelle encore la leçon de Lapin Kougloff que je tiens pour un garçon über-finaud qui me poussait à arrêter la fabrication. A simplement créer, à diriger la manufacture et à déléguer la vente. "Celui qui fabrique n'est jamais celui qui gagne" disait-il... ça se confirme. Mais bon, et si j'aime fabriquer et rester pauvre, hein !!!
Aujourd'hui, très fatiguée, je suis rentrée à Paris.
HS, je me suis endormie pendant 3/4 d'heure. les yeux encore fermés et la tête ailleurs, je me suis blottie contre l'épaule de mon voisin en lui disant :
"Oh, mon amour, je me suis endormie... j'espère que je n'ai pas ronf... AAAAAAHHHHH !"
Mon voisin de TGV, un agriculteur qui lisait du Musso, a été sympa et a bien rigolé. Le breton est magnanime !!!