Près d'un lac
Quand je débarque sur un blog et que nous n'avons pas été présentés, je jette tout de suite un coup d'oeil aux titres des derniers articles parus. Très révélateur du ton général du contenu.
Bien entendu la première impression est donnée par le decorum. Devant un fatras de gifs, je fuis sans même chercher plus loin. Tu me diras que moi aussi, j'en ai un de gif, sur ma page d'accueil. Oui mon pétolon, mais c'est un gif de Chandelin, qui est au gif ce que Picasso est à la peinture, Chanel à la couture, et Edouard Balle à dur.
Je sais déjà que niveau mots, à part « bonne soirée », « kikou lol » « passe un joyeux mercredi » et « a bat la guère », ça va pas voler haut.
Le blog de dinde, j'aime assez parfois. Je regarde les articles, les photos, les coms, comme on regarde les otaries faire la planche dans le bassin du zoo. Parfois ça m'énerve, d'autres fois ça me repose et je glousse en douce.
T'as le blog où tu sens tout de suite comme une ambiance de joie. Tiens, Charles-Hédiard, en ce moment. Punaise, les filles, filez à Bordeaux et chatouillez-lui la couenne pour le faire marrer un peu, il est au bord du gaz, le choupinet. Quelques titres de ses dernières parutions : « En silence », « Les pires moments », « La mer en novembre », ça donne tout de suite envie de sortir les langues de belle-mère et les coussins pets ! Un gros bisou sur ton âme endolorie, mon affameur prolétarien préféré !
« Le bal de la paranoïa », « Coemeterium librorum » et « Comme un papillon », le tout sur un blog rose mais plus boudoir que tapis en peluche et lunettes en coeur avec mini-short à paillettes. Intrigant, non ? Je lis. Les textes sont fournis, bien écrits, du vocabulaire. Je ne suis pas toujours passionnée, parce que la dame est une allumeuse et je ne suis ni un homme, ni un réverbère. Elle montre ses fort jolies jambes, ses cuissardes et ses mains fines. Blanche aurait-elle raison quand elle affirme que la blogotruc est un lieu de drague ? Bon, Gicerilla n'est pas une dinde, contrairement à ce qu'une jalouse a décrété. S'il fallait absolument la volailler, elle serait pour le moins une poule de luxe. Chapons s'abstenir !
Y'a ceux qui m'impressionnent, où je me sens si inférieure que je n'ose y déposer ne serait-ce que le moindre com. L'Innommable par exemple. Et ben là du coup, y'aura pas de commentaire non plus, elle me laisse sans voix !
Mais bon, je vais cesser ce tour du globe du blog, c'est sans intérêt.
Comme ce que j'écris depuis quelques temps. Vous avez remarqué. Je ne construis plus rien. Je me colle devant mon ordi et crac ma poule, je laisse mes doigts courir sur le bidule. Tout est donc décousu, directo du reliquat de neurones au bout des doigts. Mais c'est comme ça en ce moment et voilà.
Un jour j'écrirai quelque chose de bâti et d'intelligent, un jour mon Prince viendra, un jour les poules de luxe auront des dents, un jour, ou peut-être une nuit !