Johnny ton sexe...
Mon Johnny je t'aime... Johnny ton sexe... Ta liberté c'est mon bonheur...
Non, je n'ai pas pété le gros boulard, c'est tiré d'un sketch de Sylvie Joly.
Mais ce n'est pas du même Johnny dont on cause. Le mien écrit des livres et vient de sortir "A moi seul bien des personnages", dont on a parlé aujourd'hui chez Beigbeder et son Cercle de critiques distingués.
Ils se fritent la gueule pendant dix minutes sur un bouquin et distribuent quatre notes à la fin sous forme de coeur s'ils aiment, de pique s'il renient.
Mon Johnny a eu 4 coeurs. Tout esbaudis qu'ils étaient les intellos plumatifs.
Johnny, ton coeur...
Johnny, ta tronche, jeune et plus vieux.
Il fait bien super viril, le gars, genre bucheron amerloque, machoire carrée, sportif, solide. Ben oui, mais non.
L'un des dithyrambiques cercleux expliquait qu'il fallait relire toute l'oeuvre du gars à la lumière de ce roman. La présence redondante d'ours (bears) par exemple, la lutte gréco-romaine.
Johnny, ton coming out.
Il n'a pas une sexualité si lambda, le garçon, son désir est multiple et complexe. Il le dit. J'aime ça.
Dans cette période troublée où les cathocoinces s'accrochent désespérément à leur pessaire et se branlent au gant de crin devant l'image d'un homme torturé et mis en croix, j'aime ce mec qui s'affiche dans son altérité et sa liberté.
Un mec très drôle m'a draguée aujourd'hui sur internet et m'a proposé comme première rencontre d'aller à la manif du 1er mai. J'ai demandé laquelle. J'attends sa réponse. Si c'est la bonne, je pourrais éventuellement y aller, si c'est la mauvaise, il va prendre cher... mais ce doit être la gauchiste, les ultras de l'autre bord n'ont pas rigolé depuis que Goebbels a tué ses enfants.
Mais sans doute resterai-je à la maison pour lire le dernier John Irving.
Johnny, ton talent ! Ta liberté c'est mon bonheur...