Drôle de vie
Je suis rentrée à Courbi. Je suis toute seule puisque ma fille, la reine Lear, est allée voir ce soir son fiancé.
J'ai travaillé cet aprem avec une ingénieuse du son amoureuse béate, c'était joli, j'ai eu un coup de fil étonnant ce matin qui m'annonçait que j'allais être directrice artistique une journée avec pour comédien au micro... Denis Podalydes qui lit du Voltaire !!!
T'imagine le truc. Euh, genre Lorie qui coache la Callas ou Arthur qui briefe Michel Bouquet. Et encore, je manque de modestie. Putain, comme dirait John Ofthegarden !
Bon, et bien youpi !
Mon espousé me manque déjà, je crois que je suis amoureuse moi aussi.
Avant de partir, j'ai acheté à la maison de la presse de Sarzeau un bouquin pour lire dans le train (c'est déprimant et moyen et cruel, mais moyen bien quand même), c'était drôle, parce que Monsieur de la Maison de la Presse m'a filé un marque-page très en rapport avec le bouquin, sans le faire exprès, je suppose.
C'est tout pourri ici chez moi, à Courbi, par rapport à notre maison de la presqu'île, mais bon, j'aime bien quand même. Le formica, les vieux carrelages, la gazinière d'hier, j'assume tout. Ou presque.
Tu m'as dit que j'étais faite pour une drôle de vie...