YSL
J'ai pas trop la Belle de Fontenay, en ce moment, ni la Ratte, qui se dilate ou pas... le boulot, c'est mou, les projets, c'est diffus, l'amour c'est à l'ouest pour encore une longue dizaine de jours.
Alors, pour fêter la victoire de Marseille au Championnat de la Sardine, et pour prouver que malgré que les PACA ont beau gagner des trucs avec leurs pieds, il n'est rien de comparable à Paris, je me suis rendue, élégamment vêtue avec mon ami Jendive, au Petit Palais.
Exposition Yves Saint-Laurent dans ta gueule de provincial !
Après une petite paire d'heures d'attente en plein soleil (il fait tellement toujours beau dans notre magnifique capitale) au milieu d'une bande de bourges en uniforme : mocassins Todds, feux de plancher avec pli amidonné, carré blond super lisse, grosses solaires D&G (tellement connes qu'elles portent du Dolce & Gab pour bien différencier la Droite de la Gauche) et de quelques étrangères liquides du désir d'approcher enfin le vrai chic français de Paris dans ta gueule de provinciale d'au delà des frontières de notre beau pays qu'est quand même of the essence en matière de tissu cousu.
Brêfle, nous avons vu. De près.
Belle expo, muséographie meumeu, du talent partout, du génie parfois.
Un truc, toutefois. Voir toutes ces magnifiques robes sur des mannequins en plastoque, ça reste froid.
A la sortie, un écran qui présente le défilé de la rétrospective YSL. Les robes vues dans l'expo, portées par des mannequins, et pas les plus vilains. Là, le talent de cet homme prend tout son sens, et sa sensualité. On a vu de la belle ouvrage, et on voit, sur ces femmes, un certain génie.
Il était homo. Et beaucoup de couturiers le sont. J'irais presque jusqu'à dire que les meilleurs le sont. Oui. On se prend le chou, ou on constate juste ?
Et mon modèle préféré reste celui-ci.
J'ai peut-être un côté androgyne.