Y'a de l'abusss

Publié le par CHOU

 

gare.jpg

Je cavale pour attraper le 43 devant la gare Saint Lazare.
Oups, de justesse !

J'adresse un sourire à 32 dents et 2 dehors au chauffeur.

bus43_parade.jpg

- Bonjour Monsieur !

Il me regarde comme si j'avais sodomisé son canari avec ma carte Navigo.

- Et merci, non ?

- Et merci aussi, bien entendu (faut sucer pour prendre le bus maintenant, ou quoi ?)

- Validez !

- Absolument, pas plus tard que tout de suite !

Je fais résonner gaiement mon titre de transport et file m'asseoir, à présent convaincue que notre fier cocher est au bord du gaz, ou du moins du nervousse brecdonne... et ce n'est guère rassurant.

chauffeur.jpg

Il vocifère au volant, conduit en mode Saga Africa (attention les secousses) et garde la main sur le klaxon comme si c'était le point G d'Adriana Karembeu.

Square Montholon monte une femme d'une trentaine d'années, surchargée de valises et de paquets.

Elle se hisse péniblement dans le bus et tente d'extraire son billet tout en maîtrisant son troupeau de bagages.

Valises.jpg

- Validez !

- Oui, ben une minute, vous voyez bien que je suis encombrée !

- M'en fous, validez ! Et puis BONJOUR ! On vous a pas appris à dire BONJOUR !

Denise la Valise se tape illico une montée en flèche de température. Ca chauffe.

- Dis donc, banane, personne m'oblige à te saluer ! Et puis t'as quand même un genre de gueule à qui on a plutôt envie de dire au revoir que bonjour !

Fol cocher, qui n'avait pas encore démarré, rouvre grand les portes.

Il frise nettement l'apoplexie.

- Tu descends de mon bus, connasse, et tout de suite. Sinon, crois-moi, tu vas le regretter.

Je ne reproduirai pas la suite de cette édifiante conversation, émaillée d'expressions goûteuses.

Elle lui conseille chaleureusement de se faire greffer un attribut viril sablonneux dans le fondement.

Il lui fait remarquer que sa génitrice pratique régulièrement des fantaisies buccales sur pénis d'ursidés.

Elle lui intime fermement de bien vouloir clore son four à excréments.

Il rétorque que jamais ô grand jamais des yeux ne se sont posés sur un gros-poisson-rouge-à-la-pêche-réglementée de son accabit.

thon.jpg

Denise finit par descendre, et moi avec.

J'ai fini à pieds.

C'est la rentrée à Paris.


Publié dans RAOUL

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
Z
<br /> Tain Chou elle m'aime ;o)<br />
Répondre
C
<br /> <br /> Mais voui je t'aime mon Malabar ! Avec ou sans chaussettes ! <br /> <br /> <br /> <br />
A
<br /> ha merci pour ce grand éclat de rire dominical, tu me donnes envie d'aller vivre à Paris.<br /> <br /> <br /> Je me demande toujours où les mecs trouvent ces irremplaçables remèdes à l'amour que sont les chaussettes blanches ? Chez Emmaus ou alors ils les ont gardées depuis leurs années<br /> boutonneuses ?<br />
Répondre
C
<br /> <br /> J'aime les mecs qui portent des chaussettes blanches, ne serait-ce que pour emmerder le monde.<br /> <br /> <br /> <br />
L
<br /> Eh bien ça déménage dans la capitale ! M'est avis que le métro va avoir quelques clients de plus ces jours-ci...<br />
Répondre
C
<br /> <br /> C'est pas mieux dans le métro, ma poule !!!<br /> <br /> <br /> <br />
R
<br /> J'ai failli uriner sur mes soquettes de rire...!  C'est nul mais qu'est!ce que tu m'a fais rigoler, le rayon de soleil du jour! J'adorre les belles enguelades pour rien. Quel bel échange<br /> d'insultes, tu sais tellement bien écrire que tien, tu m'agace <br />
Répondre
C
<br /> <br /> Pas blanches les socquettes, j'espère ! <br /> <br /> <br /> <br />
S
<br /> D'ac avec Mac. Ce genre de démonstration s'exprime avec un bémol devant un grand costaud.<br />
Répondre
C
<br /> <br /> Barré comme il m'a semblé, je pense qu'il aurait tenté sans bémol.<br /> <br /> <br /> Mal il était, le cocher !<br /> <br /> <br /> <br />