T'as le bonjour d'Alfred
Après avoir fermé les yeux trop souvent avec Django et baillé intelligemment avec Abraham L., j'ai décidé d'aller voir à quelle sauce on a accomodé l'un de mes réals préférés, ce vieux Hitch.
Je suis fan depuis l'âge de 12 ans. J'ai du voir tous ses films, même les plus antiques, période anglaise. Il faut dire à mon grand dam qu'il n'a rien produit de neuf depuis un bout de temps, et que si nombre de plus jeunes se revendiquent du maître, peu lui arrivent au support-chaussettes.
Le biopic est centré sur la période de gestation, écriture, tournage et présentation au public de ce qui reste sans doute son oeuvre la plus frappante, voire poign(ard)ante : "Psychose".
La fin des années 50 est rendue avec un soin maniaque. Ah les petits tailleurs ! Ah les coueffures alambiquées ! Ah le rouge à lèvres "Rouge Baiser" ! Ah les belles bagnoles !
Les comédiens sont top toupet : Hopkins et Mirren, fine fleur de la britannitude sur pelloche, Johanssen et Biel, fine fleur de la belle américaine sans pelloches.
Tout ça joue bien, laisse entrevoir les zones d'ombres du grand malade et l'importance de sa femme Alma dans son processus de création.
Une scène est particulièrement jouissive, mais si vous y allez, vous saurez laquelle.
Autrement, c'est sympa, bien foutu, mais il manque quelque chose... le génie d'Alfred, sans doute.