Série Kiki
J'ai parlé hier longuement avec G. avant de jacter dans le poste.
Je lui trouvais l'air fatigué (disons pratiquement hagard, avec une barbe envahissante qui lui mangeait trop de visage) alors qu'il est d'habitude plutôt pimpant et que son oeil vif témoigne clairement que tout est bien allumé à l'intérieur.
Il m'a dit passer une grande partie de ses nuits à regarder des séries, et que le régime "je me couche à 3 heures, je me lève à 7" finit par laisser des traces au bout d'une semaine. Mme G est en province et il faut bien meubler ses soirées. On remarquera à son grand honneur que G ne court pas la gueuse à fond de teint orangé dans les bouges malfamés et ne tente pas de zouker toute la compagnie créole dans les bars interlopes...
Nous nous sommes extasiés sur "Breaking Bad", série pour laquelle nous partageons le même engouement, il m'a conseillé "Game of thrones" et parlé de "American Horror Story". Parait que ça fout tant les miquettes -même à des grands garçons comme lui- qu'il hésite à aller faire pipi dans le noir après visionnage ! Un genre de Shining mega-angst.
Toute remontée en série et approuvée par Mac, je décide hier de tenter celle de Canal : "Scandal". L'héroïne, Kerry Washington, est carossée princesse et figure dans la dernière boucherie de Tarantino. Elle joue une super avocate spécialisée dans le désamorçage des crises au sommet, à la Maison Blanche par exemple. Elle est toute pomme du président, on la comprend, il a le charme discret d'une tranche de foie de veau qui a largement outrepassé sa date de fraîcheur.
Les histoires s'entremêlent, les intrigues s'imbriquent, montées très cut-cut, le machiavélisme de bac à sable finit par lasser, et les invraisemblances clichetonnent à tout va.
L'héroïne, en deux minutes sur un coin de trottoir, par la seule force de sa dialectique, convainc un dictateur sanglant d'Amérique du Sud d'abandonner femme et enfants au nom de la liberté !
MDR LOLLILOL !