Plus que 12 ans avant 2022... de quelle couleur sera le Soleil ?

Publié le par CHOU

Le monde tourne en eau de boudin... ça craque de partout. Il y a tant de sujets qui suscitent la colère, le chagrin et la pitié. La honte aussi.

On ne sait que choisir : la retraite à bientôt 65, puis 67 ans (68 en Grande Bretagne). En parfaite dichotomie avec la situation des travailleurs « senior ». Quand je dis « senior », soyons bien conscients qu'à partir de 40 ans, tout le monde commence à sentir la couche Confiance.

Travailler vieux pour gagner quoi ? Y'en a pas de travail, pour les vieux.

Parce qu'ils sont vieux justement, et que les jeunes, même diplômés, ont du mal à en trouver, et qu'ils en ont besoin pour fonder une famille, se reproduire pour pondre de vaillantes petites chairs à canon économique.

Parce que les vieux, ben ils ont eu leur tour de manège, alors maintenant le mieux serait qu'ils disparaissent discrètement et sans trop faire tartir, hein.

Je ne sais pas pourquoi, mais me revient cette image de Soylent Green avec l'ancien, Edward G. Robinson qui va au mouroir crever sagement au milieu d'images de nature luxuriante au son de sa musique préférée, pour plus gêner, et pour qu'on tire de son corps la denrée nourricière d'un prolétariat exténué et sans espoir.

edward.jpgPendant ce temps, dans les hautes sphères du pouvoir, on danse, on boit du champagne. Les jeunes femmes sont louées avec les appartements, comme agrément sexuel, jusqu'à ce qu'elles ne plaisent plus... faudrait que j'y rejette un coup d'oeil, tiens, histoire de me mettre la pêche.

La première fois que je l'ai vu, à sa sortie, en 73, je suis sortie du cinéma en regardant les arbres avec amour et en respirant très fort, heureuse de n'être pas dans un monde si glauque. J'avais 17 ans. J'en ai 54 maintenant, je me demande si je vieillis et que ma décrépitude me fait regretter le temps d'avant, ou si le monde part en eau de boudin, vraiment.

 

Je me suis étendue... pas le temps de parler des autres jolis sujets pourris. Les gardes à vue, les écoles sans personnel mais bourrées de caméras, les usines qui ferment en loucedé pendant le week end, laissant les ouvriers sur le carreau, les propos de merde de Berlusconi et les injures innommables dans les stades italiens, les attaques contre le livre de Dame Badinter...

Tiens, juste un mot tout de même. Ces pétasses gouvernementales qui prônent la couche lavable, alors qu'Elisabeth Badinter dit comprendre parfaitement la femme harassée qui achète de la couche jetable (pô bien pour l'écologie). Elles les lavent elles-mêmes, les couches de leurs nains, ou elles sous-paient des immigrées reconductibles à la frontière de plus de 50 ans qui ne servent plus à rien, sauf à crever la dalle en lavant les sublimes déjections des rejetons de ces dames de pouvoir.

Wanna puke !

 



 

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M
<br /> Quelle salade !<br /> <br /> <br />
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C
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D
<br /> J'ai toujours eu une grande admiration pour Elisabeth Badinter...<br /> Merci à elle<br />  <br /> <br /> <br />
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C
<br /> C'est tout à ton honneur, mon grand ! (jeudi ???)<br /> <br /> <br />
M
<br /> "... un réveil bien brutal..." pour les hippies.... leur plumard aurait disparu par exemple ? Ca ferait des hippies sans lit....<br /> Ok, je sors !<br /> <br /> <br />
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C
<br /> Et quand on pense que les Hippies sans lit ont fait des lardons !!!<br /> <br /> <br />
T
<br /> Italienne de coeur, je t'aime.<br /> Ma mère s'offusquait du recul que représentait le retour des couches lavables, en se rappelant à quel point ça leur permettait de gagner un temps précieux... Et j'adore les nanas qui<br /> s'enorgueillissent d'acheter des couches lavables à des prix incroyables parce qu'en plus c'est plus doux pour les fesses de leur bébé et d'être ainsi plus proche de la planète... Même nana qui se<br /> tournent vers la "mooncup", espèce de tasse à foofs qu'elles s'enfoncent dans la foufoune pour récupérer les menstruations parce que ça évite les tampons balancés dans les gogues... Elles ne se<br /> rendent pas compte que leur "effort" (enfin juste un moyen de se vanter d'être écolos), est un pet de mouches dans les véritables pollution de la planète. "Oui mais si chacun fait l'effort", oui<br /> mais tout le monde ne fera jamais cet effort là... Si les entreprises qui produisent pour la consommation courante, évitaient de tout emballer dans des kilos de carton qu'on est ensuite obligé de<br /> trier... Merde...<br /> Bref, ça me fait doucement rigoler tout ça !<br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> Une déclaration d'amour pour Mme de Coe !!! Une ! Et méritée, en plus !<br /> <br /> <br /> <br />
S
<br /> <br /> I wanna puke too...<br /> Je suis toute chamboulée par ce billet qui dit si fort et si juste ce que j'observe, ce que je ressens.<br /> <br /> <br /> Et puis je repense à mes grands-parents, à ce qu'ils ont du endurer et je fini par me dire que non, ça n'était pas mieux avant.<br /> La violence s'adapte à sa manière, à toutes les époques, et quand elle est économique elle ronge tout, méthodiquement.<br /> Quand aux hippies hype complètement déconnectés de la réalité, je leur souhaite un prochain réveil bien brutal !<br /> Je crois qu'il faut préserver à tout prix notre candeur d'ado, même si ça suppose, de temps en temps de bien fermer les yeux. C’est pour ça que je me fous de passer pour une nouille avec ma<br /> poésie à deux balles, parce que si je la perds...<br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> La violence économique ronge tout, comme tu dis si bien. Le pire, c'est que je doute aujourd'hui que la politique ait encore le pouvoir d'infléchir la machine, on est allés trop loin... ce qui ne<br /> m'empêchera pas de voter aux prochaines élections.<br /> Et garde la poésie, et la sculpture, et ton amour pour l'art contemporain, et... les Snorkys !  <br /> <br /> <br />