La vérité si je mens !

Publié le 5 janvier 2012 par CHOU

Qu'il me soit ici permis d'ajouter ma part de vérité à l'aune, ou du moins au nibou de l'histoire, et de porter, en toute amitié, contradiction dans le camp de mon éminente consoeur Solange de la Hobo-Sapin qui, trop encline à vagabonder sur les routes, telle la Jacqueline Kerouac moyenne, ne prend plus le temps d'enfiler ses lustrines pour user les tables de nos bibliothèques, temples du savoir et du pet discret.

SHS, dont l'érudition a connu de meilleurs jours, nous baille une sombre histoire d'édenté de basse extraction de molaire... alors que notre affaire cotoie les hautes sphères de l'aube du siècle des lumières.

Est-il besoin de présenter Sébastien le Prestre de Vauban, Prince de la poliorcétique, farfadet de la guerre de siège sans PQ, qui sut doter la France...

... repos !

Qui sut donc (et pas sue, Seb était très propre sur lui et conscient des inconvénients du cocotage sous les ailerons) doter la France...

... bon, ta gueule, maintenant !

Bref, il a construit des citadelles, des fortifications, des machins avec des gros murs, qu'on pouvait rester dedans à se curer les ongles des doigts de pieds sans que l'ennemi ne puisse en franchir les fortifications sans s'en mordre les doigts (de pieds ou d'ailleurs).

Or, anecdote peu connue, mais suave, Seb avait pour coutume d'installer dans chacune de ses fières bâtisses, au centre de la cour centrale, si vous voyez ce que je veux dire, un petit bassin avec jet d'eau.

Son côté fleur bleue, une fantaisie militaire.

Ta gueule.

Car c'est un coeur de rosière anémiée qui battait sous le strict uniforme.

Il rosissait et battait des cils en disant que "Non ! Ce n'est pas purement esthétique ! La preuve, j'y mets des poissons... au cas où le siège se prolonge, les vaillants soldats auront de quoi se sustenter ! Le soudard est appétant, même discrètement, c'est bien connu !"

Sacré Seb !

Et nous touchons là au coeur de l'histoire.

Lors de l'inauguration de chacune de ses créations de pierre, Seb réunissait la foule des VIP autour du bassin central et introduisait les poissons dans le bassin en les propulsant par le jet d'eau... féérie aquatique qui arrachait des AH, des OH et force appaudissements à l'assistance aussi émerveillée qu'ébahie.

Chacun, rentré dans sa masure, se rengorgeait et se vantait d'avoir assisté à ce charmant spectacle, car rares étaient ceux qui avaient eu le privilège de voir

l'ablette du jet Vauban

Ma vénérable consoeur, Solange de la Hobo-Sapin, peut ravaler son dentier ou se le carrer où je pense*.