La paire
Lapeyre, y'en a pas deux, et c'est tant mieux, il est déjà assez chiant tout seul, le garçon.
Je viens de terminer ce bouquin, séduite par le titre et abandonnée par l'histoire lancinante, ennuyeuse et ampoulée roti.
Ca raconte les "aventures" d'un type, mi-homme mi-lombric d'une quarantaine d'années qui vivote aux crochets de ses parents, d'un pote pédé qui est vaguement amoureux de lui, et de sa femme. Il a avec elle un modus vivendi assez morituri. Ils s'emmerdent à cent sous de l'heure, et nous itou.
Louis Blériot, qu'il s'appelle. Pourquoi pas Pierre Savorgnan de Brazza ? C'est pas son nom qui lui donnera plus de panache et d'intérêt. Un Gérard Chombier aurait largement fait l'affaire.
Bref, il tombe amoureux d'une anglaise alcoolo, anorexique et frapadingue, qui fait des ravages chez les hommes, les femmes et les bassets artésiens... et les lombrics aussi, du coup.
On se dit, chouette, ça va saigner, elle va nous le réveiller l'aviateur sans ailes, et nous avec.
Que dalle. Le récit déliquescent se traîne jusqu'à une fin molle, sinistre et incertaine.
Merci Lapeyre. La prochaine fois tu gardes le magasin et t'es privé de stylo Bic.
Pour exempler, voilà une phrase du livre. Y'en a plein des comme ça, je suppose que c'est pour leur creuse joliesse que Lapeypeyre a chopé le Femina :
"Tous les hommes ont la nostalgie de ce temps énorme où la vie avait encore l'élasticité du possible".
Si c'est pas de l'onanisme à l'ortie urticante ! Oui, mon Peypeyre, on a tous la nostalgie de l'enfance (à part ceux qui en ont eu une bien pourrave), c'est pas la peine de tirer à la ligne pour nous le rabacher, on est déjà au courant... pfff !
Du coup, j'ai repris en marche un bouquin que j'avais perdu au fond de ma valise.
C'est suédois, c'est délirant. Les aventures ultra-picaresques d'un centenaire qui se casse de la maison de retraite le jour de son annive. Autant te dire que le gus n'a aucune nostalgie du temps énorme (pourquoi énorme d'ailleurs ?) où la vie avait encore l'élasticité du possible. Il vit. Point barre.
Bref Ikéa 1 - Lapeyre 0
Là c'est une photo de moi sortant de la piscine.
(j'espère que ça va attirer du lecteur...)