L'ironie du sort
C'est un roman de Paul Guimard que j'ai lu il y a fort longtemps et dont le sujet me fascine.
Le hasard. Le grain de sable dans les rouages bien huilés qui transforme le destin et lui donne un tout autre visage. En mieux ou en pire.
Petit résumé perso pour ceux qui ne connaissent pas l'histoire.
En 2008, fraîchement divorcée, je mène une vie de "jeune fille" et multiplie les rencontres avec des Messieurs pécho sur Meetic. J'ai une relation "amoureuse" avec deux hommes, en parallèle, Mieuvautard et Lapin Kougloff. Depuis le début de l'année, j'ai ouvert un blog.
Aout 2008, j'atterris par l'intermédiaire d'une blogueuse, Mamancélib, sur la page d'un certain Macaron, qui a fort bonne mine, malgré une attaque de crabe en cours. Il est drôle, ses potes sont adorables, il est couvert de gonzesses, ça m'amuse.
Octobre 2008. Celui que j'ai surnommé Saute-Biniou déboule à la capitale pour une blog-party. En me raccompagnant dans le métro, il essaye de m'embrasser ! Manque pas d'air ! J'esquive.
Il m'invite à déjeuner le lendemain, j'accepte. A la fin du repas, il me raccompagne dans le métro et essaye de m'embrasser ! Manque pas d'air ! J'esquive moins.
Il repart west coast, m'appelle quelques fois au téléphone. J'esquive, pensant que vue la distance, nous ne tiendrons pas la distance, tant pis.
Et puis un beau matin, je me lève avec l'envie de foutre le souk dans ma vie, de prendre le destin par le colback et de le secouer comme un prunier. Je ne suis pas amoureuse de Saute-Biniou, mais une brève aventure n'est pas exclue, il me plaît ce garçon.
J'appelle son ami Micdevil, lui fais part de ma folle intention de débouler à l'anniversaire de Mac, début novembre, sous forme de cadeau surprise. C'est gonflé. Ce n'est pas un coup de pouce au destin, c'est un grand coup de pompe.
C'est risqué. Ca aurait pu foirer méchamment... mais ça a réussi au-delà de toute espérance, puisque l'amûr était au rendez-vous, sonnez hautbois, résonnez musettes !
Coco me demande où j'en serais aujourd'hui si je n'avais pas torgnolé l'ironie du sort.
J'en sais rien, ma brave dame ! Je suppose que j'aurais continué à explorer la planète mâle et que...
- j'aurais fini par tomber sur un mec pas trop mal, pas trop bien non plus, mais bon...
- dégoûtée, j'aurai viré pelouse
- je serais rentrée au couvent et j'égrènerais des chapelets en pépins de courge
- je ferais les sorties de lycée dans mon faux Burberry avec des joints pré-roulés pour attirer le djeune
- lasse, je me serais vendue au plus offrant et je serais une femme entretenue, alanguie près d'une piscine, bouffant loukoum sur loukoum, au grand dam de ma silhouette.
- je me demanderais toujours ce qui ce serait passé si j'avais eu le courage et la folie de m'offrir en cadeau à l'anniversaire de ce breton qui manque pas d'air...