Harry

Publié le par CHOU

Je vais au Harry's bar, personne au Harry's bar

Je vais au cinéma mais elle n'y était pas

D'accord....

Après je ne sais plus. C'est une chanson des années 60 qui m'a accroché l'oreille quand j'étais petite, même si j'étais déjà grande, petite. 

Or donc, des milliers d'années lumière plus tard, je sors avec mon espousé et Damoiselle Haïku du Théâtre de la Pépinière, Paris 9, où nous avons vu avec plaisir et une colonie de vieillards momifiés (on se sentait fabuleusement jeunes, c'était presque dérangeant) la pièce mise en scène par le Sieur Morel "Instants Critiques", qui relate les rapports conflictuels et néanmoins amicaux entre Georges Charansol et Jean-Louis Bory lors de leurs entrevues masquéplumesques.

C'était vachement bien, entre parenthèses ! Pas trop ce qu'on en attendait, pas de joutes sauvages et verbales, pas de prises de chou !!! Plus un dialogue entre deux types qui, finalement, s'aimaient !

Bory magnifiquement incarné par Olivier Broche, avec son sous-pull rouge terriblement soixantedizard et son pantalon en tergal, avec ses envolées lyriques, voire oniriques. Ses engouements pour l'abstraction, son souci de mettre des mots sur l'inexplicable, son amour fou du cinéma. 

Charensol-Saladin, plus bourgeois et plus classique, touché malgré lui par la folie d'un Pasolini ou d'un Godard, qui grogne, qui défend de Funès et Oury, et qui fond devant Bergman.

Rhhhaaa, lovely !!!

Entre ces deux barjots merveilleux, mis en scène avec un génie certain et des trouvailles à pleurer par le gars Morel, une pianiste-chanteuse frêle et délicieuse. Lucrèce je ne sais plus quoi. Mais je rechercherai tant elle est subtile.

Elle commence seule au piano dans la pénombre en mettant en musique le bulletin de la météo marine. J'ai toujours, toujours, adoré la météo marine. Ces termes abscons, le Cantabricot, les caps, les forces 5 à 7... pure poésie !

Bon bref, allez-y en courant (mais ne vous cassez pas la gueule, ça glisse en ce moment à Paris).

En sortant, nous avions soif de nous désaltérer, logique. Nous passons devant la rue Daunou, et qu'est-ce que je vois ?

Le Harry's Bar !

Bar de légende. Hemingway, tout ça tout ça. Je me souvenais vaguement y être allée une fois déjà, il y a fort longtemps, mais c'était il y a fort longtemps.

Nous sommes donc allés boire une bière au Harry's bar, rue Daunou. Le serveur nous a accueillis comme des merdes, il a pratiquement insulté l'intelligence de mon espousé, on a payé 18 euros pour trois binouzes merdiques.

La prochaine fois, je vais boire une binouze au Quigley's Point, un bar irlandais en face de Saint Eustache. Je connais la barmaid !

Autrement on a vu les César et les Oscar. On en recause.

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V
Je suis tellement émerveillée de voir tous ces beaux changements. Merci à toute l'équipe .
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V
Je viens de découvrir votre blog aujourd’hui et je pense que je vais passer plusieurs jours dessus.
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G
<br /> Hm... <br />
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C
<br /> <br /> Il fait tout noir quand tu tires ta chasse d'eau !!!!!<br /> <br /> <br /> <br />
M
<br /> Ouais on est là ! Une binouze ?<br />
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G
<br /> Hé hoooooooooo... <br />
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