And now, for something completely different

Publié le par CHOU

Histoire d'alléger les pesanteurs de nos derniers échanges, et en attendant le substrat délicieux que notre ami Mister Bleck ne manquera pas de fournir au candidat suivant, Mister Nobody, pour créer ce que j'espère être une nouvelle follingue et récréative, j'ai envie, même si ça n'a aucun rapport, de vous faire montrer un extrait du premier film pour lequel j'ai truandé sur mon âge...

BON LA JE SUIS VENERE PARCE QUE JE N'ARRIVE PAS A TROUVER UNE BONNE PHOTO DE LA PLACE DE LA CONVENTION, PARIS 15

Rien de pornographique, rassurez-vous (vous n'en n'avez rien à talquer, comme je vous comprends !), mais c'était un peu le must de la saison, et il était interdit aux moins de 13 ans (????) et moi, j'en avais 12 en 1968.

Tous les jeudis et tous les dimanches, j'allais chez mes grands-parents, rue de Vaugirard, dans le 15ème. On mangeait trop des trucs trop bons, vu que mes grand'pas étaient tendance lyonnaise dans la cuisine, si vous voyez.

Quenelles, viandes en sauce, gratins moelleux, desserts fastueux...

Il fallait ensuite, et c'était ennuyeux, aller digérer ces agapes en forêt, et, fille et petite-fille unique, je me faisais chier comme un rat mort - excuse ma frange.

J'ai donc exigé dès l'âge de 11 ans d'avoir à la place de la promenade sylvestre un ticket de cinéma. La Place de la Convention toute proche offrait un pannel de films tout à fait diversifé et acceptable.

TOUJOURS PAS DE PHOTO COOL DE LA PLACE DE LA CONVENTION !

Mes ascendants en ayant ras la casquette de me voir faire la gueule dans les bois, finirent pas accéder à ma demande, et là... ma vie a commencé !

Le jeudi et le dimanche, j'allais au cinoche. Je voyais tout et n'importe quoi, je profitais de ma grande taille pour me faire passer pour plus vieille que je n'étais.

J'ai vu plein de Chabrol, qui était un peu mon idole à l'époque. Le Boucher... ah la la...

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J'ai vu Frenzy de Hitchcock 4 fois, tellement j'ai trouvé ça fascinant, ce qui m'a amené plus tard à voir TOUS les Hitchcock. 

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J'ai vu Macbeth filmé par Polanski, qui m'a absolument éblouie. Ca plus le fait que je kiffe la musique des Beatles m'a rendue bilingue. Merci Roman, merci Paul, George, John et l'autre mec.

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Oui, c'était le même acteur anglais, John Finch. J'ai toujours eu un faible pour les brits...

J'ai vu Le Maître et Marguerite, j'ai rien capté, je me souviens plus le réal... faudrait que je me le revoille...

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Mais j'ai des souvenirs sublimes de ces dimanches après-midi en solitaire, pétouillant un peu que la caissière me demande ma carte d'identité. Je pense qu'elle n'était pas dupe, et qu'elle voyait bien le rose me monter aux joues quand je lui demandais ma place (c'était combien ? 5 francs, ou dans le genre !), il y a longtemps, au cinéma Convention, Paris 15ème.

J'avais 12 ans.

Publié dans Hier encore...

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N
<br /> Je suis d'accord. Je suis contente d'avoir C+, mais le ciné, la salle, l'espèce de synergie avec les autres c'est irremplaçable. Et "La Fièvre du Samedi Soir" est un excellent film, oui!<br />
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C
<br /> <br /> On est ben dacodac !<br /> <br /> <br /> <br />
L
<br /> tu parles de films qui sont sortis quand j'étais même pas née ! en plus mes parents avaient choisis de nous expatrier à 15 km de la ville. Aller au ciné relevait de l'exploit . <br /> <br /> <br /> Après dans la 2eme partie des années 80, papa s'est abonné à C+ et on s'est remis à niveau côté cinoche<br />
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C
<br /> <br /> Oui bien sûr, ça dépend de la situation géographique.<br /> On peut cracher sur Paris (pas en ma présence toutefois), mais c'est la capitale de la culture cinématographique. Tu peux voir des films muets, des chefs d'oeuvre des années 30, 40, 50, tu peux<br /> revoir toute la Nouvelle Vague, enfin bref, tout !<br /> <br /> <br /> La Cinémathèque, le Forum des Images aux Halles (où j'ai vu le génial "The Apartment" de Wilder), les petites salles du quartier latin...  c'est incroyable ! <br /> <br /> <br /> Et puis j'aime beaucoup Canal (je suis abonnée depuis la première année !), mais rien ne remplace le fait d'aller dans une salle obscure, dans le noir avec d'autres. D'être captive, sans pouvoir<br /> zapper, ou aller pisser (si, tu peux aller pisser, mais ça gonfle les voisins). C'est une espèce de sensation privée partagée en public, mais dans le noir.<br /> <br /> <br /> J'aime le cinéma.<br /> Même si parfois, je déteste les films !  <br /> <br /> <br /> <br />
S
<br /> C'est fou comment ça peu gonfler la forêt quand on est gamin. Je n'ai vu presque aucun de tes films d'ado, à part quelques Cabrol, c'est cool, ça fait du biscuit :)<br />
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C
<br /> <br /> Oui, enfin j'en ai vu d'autres, tu penses, après tant de dimanches et de jeudis... mais ce sont ceux qui me sont venus à l'esprit tout de suite. Faut croire que, quelque part, ils m'ont marquée !<br /> <br /> <br /> <br />
M
<br /> T'aurais pu mettre une photo de la place de la Convention pour illustrer !<br /> <br /> <br />  <br />
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C
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N
<br /> Ohlàlà, Frenzy, la scène du viol/meurtre (assez osée pour l'époque) me fait toujours flipper. Et la séquence dans le camion de patates aussi. "Once Upon A Time" j'ai toujours eu du mal. Je<br /> crois que c'est plus un film de mec (!?) et puis sa lenteur (délibérée je sais) me rebute. Moi c'est "La Fièvre du Samedi Soir" que j'ai vue à 12 ans alors qu'il en fallait 13. Du coup<br /> j'attendais le gros truc gore ou la méga scène de cul tout le film. Mais non (:-)<br />
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C
<br /> <br /> Oui, c'était très particulier Il était une fois, et très étrange pour l'époque... ça m'a fascinée !<br /> <br /> <br /> La Fièvre, j'avais 21 ans, et étrangement, j'ai trouvé ça formidable !<br /> <br /> <br /> <br />