Promenons-nous dans les bois
Je vais sans doute passer pour une virago. Qu'importe, ceux qui me connaissent savent que je ne suis ni un dragon à moustaches, ni une garce au coeur de glace.
Une discussion s'ouvre chez MC et Blanche. L'une et l'autre se plaignent de l'attitude des hommes à leur égard, déçues par de beaux parleurs violoneux qui n'en voulaient finalement qu'à leur couette douillette.
Je ne pense pas que tous les hommes soient des salauds, ou comme le dit crument Patrick dans un commentaire, que leur but ultime et unique soit de « tremper le biscuit » avec un maximum de filles en un minimum de temps (wham bham, thank you m'am !).
Même le pire des lapins mécaniques peut tomber amoureux.
Le problème, ce n'est pas l'homme, mais la femme qui tombe dans le piège.
Elle est éduquée pour.
Faut-il revenir sur la littérature ingurgitée dès l'enfance et son aréopage de princes machins, de bonheur immarcescible à tout jamais pour toujours, de douces créatures ancillaires sauvées par l'amûr...
On apprend aux filles à rêver d'absolu, d'unique et de merveilleux. Pendant ce temps-là, les hommes chassent.
Comme ils sont loin d'être débiles, ils savent attirer la biche aux grands cils mouillés et au flancs palpitants avec de jolies déclarations et de belles promesses, pile poil dans le créneau !
Arrêtons de faire gibier !
La chasse, ça peut être amusant, mais de l'autre côté du fusil. Cette nouvelle perspective est révélatrice du tempérament de certains qui, confrontés à une biche à cartouchière, prennent illico la fuite, la queue entre les jambes. D'autres acceptent le jeu, et ne vous considèrent aucunement comme une victime potentielle, mais comme une égale, ou une fieffée salope, mais qu'importe.
Il arrive même que l'on croise un chasseur très particulier qui donne envie de déposer les armes...
Les choses changent, les princes flageolent, les biches ont la dent dure, on va peut-être enfin pouvoir s'aimer entre humains.
En attendant, promenons-nous dans les bois...