Changing the colours
La parenthèse enchantée s'est refermée ce matin à 10h18, TGV 8743 à destination de Paris-Montparnasse, éloignez-vous de la bordure du quai.
Squeezée à côté d'un Monsieur très volumineux qui s'est gougoufiné un livre de Montignac pour maigrir et un énorme sandwich au saucisson, j'ai tenté de m'intéresser aux nouvelles du monde distillées dans Libé.
Quand j'ai vu que les banques distribuaient des bonus de malades à leurs traders, que le PS était toujours dans la mouise et que Mickael Jackson était toujours raide, je me suis dit que, finalement, je n'avais pas raté grand chose pendant ces dix jours.
Ah oui, tout de même. Robin Williams, très traumatisé par son expérience Mrs Doubtfire, va se métamorphoser en Susan Boyle pour les besoins d'un film en préparation.
J'irai pas voir.
J'irai pas voir non plus le Tarantino, parce que j'ai décidé de faire mon coming out. Je n'arrive plus à faire semblant. J'aime pas Tarantino. Son humour de hamburger avarié me fendille les ratiches et sa violence gratuite me soulève la tripe.
Je ne lirai pas non plus le dernier Beigbeder, qui pourtant écrit fort bien avec son accent coke nez. Il me colle des ulcères à la classe ouvrière.
Je ne regarderai pas la télé ce soir, l'indigence de la programmation estivale navrerait un lombric neurasthénique.
Je vais plutôt essayer de m'organiser une rentrée efficace. Y'a du taf.
Régler les histoires de banque, de boulot, de cet espèce de poil de mammouth qui tente de pousser sur mon menton, de transports franciliens, de club de gym, de fac, de plomberie, de...
Il me faut aussi un nouvel agenda. Celui de l'an passé était rouge sang. Je vais en prendre un bleu ciel. Le bleu est devenu ma couleur préférée.

Squeezée à côté d'un Monsieur très volumineux qui s'est gougoufiné un livre de Montignac pour maigrir et un énorme sandwich au saucisson, j'ai tenté de m'intéresser aux nouvelles du monde distillées dans Libé.

Ah oui, tout de même. Robin Williams, très traumatisé par son expérience Mrs Doubtfire, va se métamorphoser en Susan Boyle pour les besoins d'un film en préparation.

J'irai pas voir non plus le Tarantino, parce que j'ai décidé de faire mon coming out. Je n'arrive plus à faire semblant. J'aime pas Tarantino. Son humour de hamburger avarié me fendille les ratiches et sa violence gratuite me soulève la tripe.

Je ne regarderai pas la télé ce soir, l'indigence de la programmation estivale navrerait un lombric neurasthénique.

Régler les histoires de banque, de boulot, de cet espèce de poil de mammouth qui tente de pousser sur mon menton, de transports franciliens, de club de gym, de fac, de plomberie, de...
Il me faut aussi un nouvel agenda. Celui de l'an passé était rouge sang. Je vais en prendre un bleu ciel. Le bleu est devenu ma couleur préférée.
