Heidegger s'use à la tache
Ce soir, va encore y avoir du monde à la maison.
C'est la grande saison des présentations...
Nous avons commencé par la fiancée de Premier, Ptipain.
J'ai décidé de la surnommer Ptipain en entendant mon fils s'extasier sur son anatomie : « Elle est toute mignonne, elle a des ptits bras et des ptits pieds, elle est toute moelleuse ! »... au moins un qui ne prend pas un modèle similaire à sa mère. Ca aurait donné un truc du genre : « Elle est toute grande, elle a des grands bras, et des grands nougats, et pas un pet' de gras ! Longue comme un jour sans Ptipain. ». Donc elle, c'est fait, elle est adoptée.
Nous avons ensuite procédé à l'intronisation de Macaron, mon fiancé.
Pour l'heure, il a l'heur de plaire à tous mes enfants, mes amis et même mon Papa, qui m'a précisé avec la délicatesse qui le caractérise : « J'aime beaucoup plus celui-là que l'autre d'avant (Cagolex) ». Parfait.
Ce soir donc, je vais faire la connaissance de Kurt, l'amoureux de ma fille Lili. Il semble très impatient de faire ma connaissance, le pauvre. Il m'écrit des lettres en djeune sur Facebook, il m'affirme que ma fille est le soleil de sa life et qu'il l'aime plus que le Nutella et l'Ovomaltine réunis. J'en suis fort aise et ravie de voir qu'il tient mieux le choc que ses prédécesseurs, qui se voyaient éjectés de la couette Liliale au bout d'une semaine maximum (voire moins pour certains). J'ai même décidé de retenir son prénom, c'est dire !
Un bémol toutefois, j'ai trouvé dans l'énorme tas de linge sale qui m'attendait à mon retour de Bretagne des effets inconnus, taille XL. Kurtinou, mon coeur, sois indulgent et pense à Heidegger, ma machine à laver, qui oeuvre sans cesse pour mes trois nains et moi-même. Heidegger n'est pas super costaud, c'est du Darty bas de gamme, il ne va pas pouvoir passer au stade industriel... et moi j'en ai déjà ras la choune de repasser pendant des heures, je vais pas pouvoir te rajouter à ma liste de clients pressing ! A part ça, welcome chez les V.
Lancelot sera là ce soir également, mais seul. Ca me navre un peu, il n'a pas encore digéré sa « grande histoire » de trois ans, achevée à coups de hache par la dame de ses pensées (sale pouffiasse !), et comme c'est un garçon plutôt romantique – il en fallait bien un dans la famille – il ne profite pas de son physique avantageux pour papillonner et marche en solitaire. Bon, ça lui passera avant que ça me reprenne !
J'ai voulu annuler le dîner de ce soir puisque Mac et moi partons dans le Cantal demain matin pour un week end qui s'annonce mémorable, avec une bande de potes somptueux (paraît qu'il neige en ce moment, si c'est pas exotique !). Mais devant l'air dépité de ma fille, j'ai maintenu. Ce sera apéro dînatoire... j'ai commencé à cuisiner hier soir car Lili m'a prévenue, des étoiles dans les yeux et un sourire niais accroché au coin des lèvres : « Kurt, il mange comme 4 ! »
C'est Lévi-Strauss* qui va être content !