J'ai rêvé de vous...
Il est même un instant magique, entre veille et sommeil, où j’ai l’impression de pouvoir revisiter tous les rêves emmagasinés dans mon cortex, de pouvoir me tailler un chemin sans peine dans la jungle de mon inconscient (parce que parler de jardin secret serait d’une insipide faiblesse).
Elles ne sont pas toujours agréables, ces élucubrations, mais ce matin, je me suis réveillée hilare.
J’ai rêvé de vous. De la blog party… je vous narre par le menu. Je signale tout de suite que je n’ai rien inventé. Enfin si, j’ai tout inventé, mais à l’insu de mon plein gré si vous voyez ce que je veux dire.
Je m’apprête à sortir pour vous rejoindre quand on sonne à ma porte.
Le hall de l’immeuble est plein. Une trentaine de joyeux drilles avec qui un panier plein de victuailles, qui une bouteille… ça rigole, ça papote, ça se tape sur le ventre.
Une brunette avec un décolleté vertigineux (95 D ? E ?) me pousse pour entrer et faire place à ses compagnons.
- Salut, Chou, je suis Blanche. On a pensé que ce serait plus sympa de faire ça chez toi que chez les pingouins, et puis on a ramené d’autres potes.
- Ah , mais, euh…
Débordée par la vague, je m’aplatis tant bien que mal contre le porte-manteau, aïe.
Tout le monde s’installe confortablement dans le salon, envahit la cuisine, déballe ses petites affaires.
- Ca va, Chou, je suis Scotchman, tu me reconnais ?
Austin Powers ! (c’est de ta faute, tu l’as mis en avatar)
- Mais tu ne devais pas venir !
- Non, mais c’est Dent de Lait qui m’a amené. Tiens il est là.
Un mec d’une soixantaine d’années avec de l’acné… bon !
- Bonjour, tu me reconnais, je suis Louise la Brocante.
- Ah, je ne te voyais pas comme ça ! (elle est noire).
Je commence à paniquer légèrement. Mon appartement grouille de monde et on sonne à nouveau à la porte. Entrent un, deux, trois… six enfants blonds.
- C’est Maman Célib qui est venue avec ses nains, me dit Blanche, dont le décolleté me fascine de plus en plus.
- Ah !
- Et puis arrête de reluquer ma poitrine !
- Désolée, c’est tellement euh… (énorme !)
- Toi aussi tu peux en avoir une aussi opulente. Faut porter des strings mammaires. C’est nouveau, ça vient de sortir. Alice en a acheté un aussi, viens voir.
Alice également est dotée d’un pare-choc de compète. (je dois faire un complexe de platitude pour rêver des trucs pareils, c’est pas possible autrement).
Un type que je renonce à identifier braille :
- On va mettre un peu de musique, hein, pour l’ambiance !
Et là, moment magique, il tire un CD de son panier, l’introduit dans le lecteur et vous pouvez écouter ci-dessus ce qui en sort !
C’est du lourd. Tout le monde se met à danser, chanter, je suis atterrée ! Et OUF, je me réveille, pas mécontente de ne pas avoir à me farcir l’intégrale de Marcel.
Je suis aussitôt allée en repérage chez les Pingouins pour éviter que vous ne tapiez l’incruste avec le mexicain le 17.
C’est nul.
Je préconise donc la suggestion de Blanche. Chez Papa, restau du sud-ouest, 6 rue Gassendi, Paris 14. Métro Gaîté ou Denfert Rochereau.
Reste à déterminer le nombre de convives définitif, l’horaire (je réserverai) et à savoir si ces dames porteront un string mammaire.