Mao et moi - la longue marche...
Découvrez Adele!
Rendez-vous chez le pivert ce matin à 8h30.
Il officie à Charenton, de l’autre côté du monde pour ceux qui, comme moi, habitent à l’ouest du Pecos.
Une heure de train, métro, re-métro.
6h30
L’œil en berne, je tapote sur mon ordi pour situer le Bistrot de Cancale. J’irai jeter un œil après Pivert. 30, rue de Vaugirard, c’est noté.
8h00
Départ. Voyage voyage. C’est l’heure de pointe. Plaisir.
9h00
Le plaisir continue, Pivert me défonce la gueule au chalumeau pendant 30 minutes, je sors avec la moitié de la bobine paralysée par l’anesthésie. C’est pas une sinécure d’être molle du chicot.
9h30
Café terrasse pour me consoler de mes avaries dentaires.
Je commande, diction pâteuse, et m’allume une clope qui tombe aussitôt sur mes cuisses. Hurlement strident ! Aucune maîtrise de mes lèvres.
Je me suis brûlée et mon pantalon en lin, payé la peauduc cet été, a un joli trou.
Le café arrive. Je vois déjà le tableau. Je vais me baver dessus comme un veau.
Je demande une paille.
La tôlière me dévisage, hésitant entre le mépris et l’appel aux hommes en blanc.
Je tente de lui expliquer la situation en souriant de travers, je dois ressembler à Michel Simon dans Boudu Sauvé des Eaux. Elle opine du bonnet sans m’écouter vraiment.
- J’en ai pas des pailles, de toute manière.
- Ah ! Ch’est dommache…
Très Baronne de la Tronchenbiais, je paye dignement mon café sans le boire et hop à Montparnasse.
10h
Il y a 40 sorties à Montparnasse. Je sélectionne d’office la mauvaise et entreprend le tour de la tour pour me repositionner correct.
10h15
Rue de Vaugirard. Youpi. Je suis au ? Y’a pas de numéro… une giga bâtisse, genre lycée bunker. Je longe.
10h20
Au 193. Bon, allez, c’est parti.
10h30
n° 173. C’est interminable, plein d’énormes bâtiments qui ne font qu’un numéro.
10h40
Quelle idée à la mormoilneu d’avoir mis des talons, j’ai les nougats en marmelade. Et puis elle n’en finit pas cette rue. Je sais que c’est la plus longue de Paris, j’ai habité à l’autre bout, quand j’étais toute petite. 11h00
J’ai les jambes qui me rentrent dans le tronc, mais je suis arrivée. C’est marrant, je ne voyais pas le restau si près du Sénat !
n° 30. Que dalle, pas de Bistrot de Cancale.
J’aurais mal lu ce matin ? C’est au 130 ? Non, je suis passée devant. Au 230 alors… Purée, non, je ne vais pas me fader le chemin en sens inverse.
J’abandonne. Je saute dans le 21 sur le Boulmich…
11h45
Back home.
Je vérifie mes infos :
BISTROT DE CANCALE
30 Boulevard de Vaugirard
BOULEVARD ! Juste à côté de la gare…
Quand on n’a pas de tête, faut avoir des jambes musclées, des talons plats et un GPS.
M’en fous, j’y retourne demain. Et ça a intérêt à être top moumoute comme resto, sinon, ils vont m’entendre…
Alors pour l’instant, je me répète, nous sommes 8,9.
3 mecs et 5,9 filles. Je propose à chacun de vérifier chez ses blogpotes s’il y a d’autres personnes tentées par l’aventure et de me le faire savoir. Je ramasse les copies fin de semaine !
