L'album de la Comtesse


Très occupée à décrypter les contrepèteries du Canard Enchaîné, je fais à peine attention à elle. Une station entière pour comprendre « MAM n’avait pas assez de tanks pour ses fripons » ! C’est désespérant, j’ai beau m’acharner chaque semaine, je suis toujours pitoyablement nulle et le Canard est toujours vivant.
Liberté !
C’est la station de mon dentiste, qui fait en effet usage et abus d’une Liberté insolente au niveau de ses tarifs, ce qui induit directement un lourd déficit dans les rayons attenants : Egalité devant les soins et Fraternité des mous de la dent… Le Smicard vieillissant a rarement le sourire ravageur, c’est sans doute pourquoi il ne sourit pas souvent.
Je me lève d’un bond, ravie, puisque « Tati commence à dater », j’ai compris tout de suite.
Mon regard tombe par hasard sur la tête de chapitre du livre de la petite dame toute grise.
« Comment exciter un porc ».
Perplexité.
Comment exciter un porc ! Merde alors !
Perplexité.
Comment exciter un porc ! Merde alors !
Elle lit quoi, la petite dame toute grise ? Un traité vétérinaire ? Un précis de zoophilie ? Les mémoires de Clara Morgane ? Celles de George Clooney ? La vie sexuelle en Basse Bretagne au 18ème siècle ?
Et si c’était une contrepèterie ?
« Comment exporter un si »
Bof, à part un truc de musicien informatisé franchement tordu…
Vraiment, je suis comme une truie qui doute.